mardi 22 janvier 2013

Mont Noonmark

Le 19 janvier, j’ai embarqué Annie-Claude dans le stationnement du site Mont St-Antoine à 6h00 a.m pour aller rejoindre sur la rive sud, quatre autres grimpeurs de notre groupe. L’objectif étant de traverser les lignes américaines pour se rendre au pied du mont Noonmark, une très belle montagne de 1084 mètres au sommet dénudé. Nous rions ensemble en nous disant qu’il faut être un peu fou pour se lever à 5h00 du matin à la noirceur, un samedi matin, pour aller s’entraîner.

D'ailleurs, voici un petit teaser vidéo. Pour le visionner, cliquer sur l'image ci-dessous.


Après le câlin amical, la première question posée est toujours la même « As-tu ton passeport ? » Donc, à 6h45 nous sommes tous empilés dans ma Van en direction des États.  Par la suite, se déroule  un agréable deux heures et demi de route à s’informer de comment avance  notre levée de fonds, on se questionne sur le matériel à acheter et s’ensuit avec des discussions sur les  points de notre dernière rencontre.  Le tout, mêlé à des taquineries et des fous rires. Vous devinez bien que personne ne souhaiterait être ailleurs.

Arrivés au pied de la montagne, nous nous habillons en conséquence et nous vérifions le matériel nécessaire. « Assurez-vous d’avoir vos crampons, nous en aurons sûrement besoin ». Nous nous aidons entre grimpeurs à fixer nos raquettes sur nos sacs à dos avec nos mousquetons puis nous examinons la carte. Un beau petit treck de 8 km nous attend. Le départ est fixé à 10h00. Le temps s’étant réchauffé, nous sommes tous d’accord pour dire que cette température est idéale pour un treck.  Voilà !  Nous sommes prêts à commencer la montée.  Puis, Nancy attire notre attention en disant:« Non! Un instant, on va prendre une photo », Click et voilà c’est fait, maintenant partons !

Au début, le sentier est facile, mais plus nous nous approchons du sommet,  plus nous rencontrons  des sections abruptes (comme mentionné dans le bouquin). C’est glacé et le vent se lève, mais les prises de vue sur les montagnes avoisinantes sont superbes. Le rythme est bon avec un Patrick R. qui ouvre la marche avec une cadence idéale, vérifiant continuellement si ça va pour les gens derrière.  Sylvie lui a déjà donné le surnom de « la Gazelle ».

Les courtes pauses sont régulières, Nancy s’exprimant à chaque tournant « Oh! Comme c’est beau, une minute je vais prendre une photo ! ».  Annie-Claude est aux anges : « Ah! Mes bottes ne me font plus mal, c’est tellement agréable le treck quand on ne souffre pas! ». Henri me fascine, chargé comme un porteur Sherpa, il sourit toujours et demeure prudent.  Henri a 5 litres d’eau en réserve  pour lui et sa belle Sylvie.  « Henri, es-tu sérieux? Tu n’as pas 5 litres d’eau ? Oui!  Mais c’est ce qui est le plus lourd dans un sac !  Tu penses ? Oui ! »

Arrivés au sommet après avoir vérifié si tout le monde est correct en approvisionnement d’eau, Henri se déleste d’une bouteille. L’entraînement c’est tout ça, on vérifie notre équipement, on prend de l’expérience et en plus, on se met en forme. Au sommet, le vent souffle fort, très fort, ce qui est toute à fait normal. Sylvie se cache derrière son beau Henri pour ne pas être emportée par les rafales.  De notre côté, nous gardons l’œil sur Annie-Claude afin qu’elle ne soit pas emportée elle aussi.  La température chute de plusieurs degrés ce qui nous amène à nous vêtir davantage.  L’importance du multicouche prend tout son sens.
 


Nos efforts sont récompensés par un panorama à couper le souffle sur la belle région des High Peaks dans les Adirondacks. « Oh! Mais c’est haut! », « Oui gang! Et dites-vous que l’Illimani c’est 6 ? fois plus haut! ». Je montre au groupe les sommets Giant et Marcy, d’éventuels sommets à gravir, pendant que quelqu’un de notre groupe prend des photos. Nous sortons la carte. Une petite discussion s’ensuit sur les deux options qui s’offrent à nous. Soit, nous redescendons par le même sentier ou encore nous découvrons un nouveau sentier, ce qui implique 1.2 miles de plus. Vote à l’unanimité, allons-y pour le sentier le plus long. Tout est ok au niveau du temps et de notre énergie. Et c’est un départ ! C’est très beau et nous sommes fiers de nous, mais il fait froid. Avant la descente, une photo de groupe !  Et cette fois-ci Nancy en fera partie grâce à la présence d’un couple d’Américains arrivé au sommet par le sentier que nous avons choisi de découvrir pour la descente.

Après avoir descendu un peu, nous nous trouvons un endroit à l’abri du vent pour une pause-lunch. Nancy nous démontre sa capacité à avaler un morceau de sandwich en un temps record. Tandis que Sylvie, ayant perdu pied sur une surface glacée, nous impressionne avec une manœuvre de barre asymétrique avec une rotation complète autour d’un arbre, quelque chose de vraiment gracieux. Une mention de 8.9 sur 10, n’ayant pas réussi à tomber sur ses 2 pieds, mais la manœuvre sur la barre (le tronc d’arbre), Wow! La descente se déroule bien et nous avons toujours droit à de beaux paysages. Hé Oui, nous avons encore pris des photos !

De retour à l’auto, tous ont le sourire. Hey ! On est bons ! Pis on a vraiment du plaisir ensemble. Dans l’auto Henri nous communique sa fascination de la qualité des petites routes secondaires à 2 voies des États. Un autre fou rire. Je l’aime cet homme-là! J’ai hâte à la prochaine.


N.B. (1) : Tous les noms sont possiblement fictifs ainsi que les événements rapportés. Toutes similitudes avec des personnes connues sont accidentelles. Car les grimpeurs savent que « ce qui se passe sur la montagne, reste sur la montagne! ».
N.B. (2) : Merci Nancy pour les photos, ce sont de précieux souvenirs.

Patrick T.

Cliquer ici pour les photos de notre magnifique journée!

2 commentaires:

  1. Wow,,, j'en ai manqué une belle ! Le montage vidéo est génial, merci Nancy. Ça donne le gout de repartir tout de suite pour une autre rando. Rendez vous les 15-16-17 fév. au Mont Washington pour l'école de montagne avec les Karavaniers.

    Manon

    RépondreEffacer
  2. Magnifique video Nancy. Tu es fantastique.

    Henri et Sylvie

    RépondreEffacer