dimanche 14 juillet 2013

Algonquin Peak (Avalanche Pass Trail)

Allez voir l'album photo!

C'est sous un ciel ombragé que nous installons notre campement dans le camping d'Adirrondack loj. Tout est calme, on décroche! Ici présent plusieurs type de campeurs et de campement. On met en commun nos installations et faisons bon ménage avec éclectisme de nos style : Méga tente familiales, tente cuisine, Lean-to, bâches. Quand quelqu’un dit: oups j'ai oublier cela un autre lui tend. Bref, c'est assez confortable et dans un esprit communautaire. Comme tout bon campeur, on prend plaisir avec bière et vin. Ce n'est pas long que nous sommes tous bien détendu. "La chair est faible" comme dirait Patrick T. L'heure raisonnable de 23h00 sonne et nous allons nous coucher avec beaucoup d'eau et des Tylénols pour certains. Dans le lean-to les quatre leurrons Patrick T et R, Nancy et Annie-Claude dorment à la belle étoile pendant que Jonas dans sa tente a peur des ours!


7h00 arrive sans trop tarder et l'anticipation de la monté est présente. On mange un déjeuner gargantuesque. Merci Sylvie pour les muffins et les gaufres mmmmm!!!! Eau, bottes, sac à dos, lunch, et entrain, on est paré. Surprise, Manon et José ainsi que Luna et Loir nous accompagneront jusqu'au sommet! On aligne les pas vers le pied d'Algonquin Peak. Distance: 18.1 km Dans la bible des randonnées du Nord-Est des États-Unis, cette marche est commentée comme suit: "En raison de la montée soutenue ce trajet n'est jamais inclus dans une randonnée de plusieurs jour avec de gros sac à dos.  Il est important de bien doser les efforts, car la montée sera sans cesse très exigeante physiquement, spécialement par mauvais temps." D'ailleurs, une fois au sommet la vue s’efface comme si on recommençait un croquis et on est ensuite lessivé par tout l'eau du ciel. On gobe littéralement nos lunchs (pratique pour ça les sandwichs roulés). Même pas le temps pour la traditionnelle photo de groupe, Nancy est déçue!



L'ambiance est détendue. On descend à pas prudent et on s'assure à chaque fois de la solidité de nos prises car le terrain est extrêmement glissant. En effet, on a droit à une pluie torrentiel qui ne cesse pratiquement pas. La descente se résume en deux mots: Roches-bouette, roches et bouette, roches-bouette! Le sentier ressemble plutôt à une rivière et il est évident que le débit de l'eau est beaucoup plus élevé qu'à la normale. C'est ici que le mot Gore-Tex prend tout son sens. C'est à dire que le tissus ne laisse pas passer l'eau d'un côté, mais permet d'évacuer la transpiration. Il est composé d'un milliard quatre cent millions de nanopores au cm carré. Une goutte d'eau étant 20 000 fois plus grosse tandis qu'une molécule d'eau est 700 fois plus petites qu'un pore, la vapeur d'eau circule donc à travers le vêtement, alors que  l'eau liquide ne traverse pas. Et saviez-vous que:  tout cela est de la foutaise quand tu su trop et qu'il pleut sans relâche? D'autant plus que quand tu tombes dans le lac, cette règle n'est plus du tout respecté...

Nous avons un boost d'adrénaline à la fin pour le 3h00 qui reste dont 1h encore de piste d'hébertisme naturel! Bref, ce n'est pas sans glisser, grignotter se cogner, chanter (hein Élyse) tomber sur les fesses (hein Sylvie!), déformer des bâtons de marche, rire,  crier, admirer le paysage, avoir peur de perdre pied, perdre pied, se relever, prendre une pose photo (hein Nancy). Nous sommes arrivé au point de départ 10h30 plus tard, trempé et affamé. On se demande parfois un bref instant à quoi sa rime quand vient soudainement un sentiment de fierté intense lorsqu'on se tape tous dans les mains en se disant "On là fait"! J'ai aussi toujours une pensée pour les enfants qui tolère des souffrances incomparables à ma douleur lors d'effort physique intense.




Pendant la cuisson du repas, on prend une douche ayant bien en tête le 10 JOURS DE CAMPING SANS DOUCHE qui nous attend... Nancy a tellement de bouette collé et sèché sur les jambes que même dans la douche elle a de la difficulté à l'enlever! Enfin, on s'attroupe tous à la table suivant l'odeur complexe et rassurante du ragout de Patrick R. C'est presque en silence qu'on  fait le plein! Sylvie a eu un petit malaise, notes à tous: boire beaucoup d'eau et puis boire encore de l'eau. Le troupeau se dirige vers le feu qui nous embaume de l'odeur du camping. Le sel dans les conversations s'intensifie jusqu’au coucher mais on parle surtout d'oreilles et de pieds dans le lean-to les autres n'ont rien manqué lorsqu'ils sont allé se coucher. Aux premières lueurs de soleil, le chant clair et délicat du huard se fait entendre et on se rappel avant même d'ouvrir les yeux que le mur de face du lean-to est l'autre rive du lac. On respire. Jonas est déjà lever, Élyse ne s'est jamais endormis, Henri est lavé et le campement de Patrick T est déjà défait. Y'en a d'autres qui sont en vitesse escargot (comme Annie-Claude). On déjeune encore une fois merveilleusement bien grâce à Sylvie. On décampent en analysant l'équipement de la veille... il dégouline d'eau et de boue. La décision est au confort: on retourne à Montréal, mais surement pas sans arrêter dans les magasins. En tout cas, pour Henri et Sylvie ainsi que Elyse et Annie-Claude.


On laisse derrière nous le magnifique week-end de groupe qu'on a eu, le sqwich que fait l'intérieure des bottes (de Gore-Tex oui oui) et plusieurs litre de vin non bu (Élyse et Annie-Claude se sont fait prendre au douane!!! ) Mais surtout on anticipe avec anxiété, fébrilité et enthousiasme notre séjour en Bolivie!

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