lundi 2 septembre 2013

Retour vers La Paz

Journal de bord: le 27 août 2013.

Voici comment nous somme revenus à la Paz!


Dès le lendemain, nous nous dirigeons vers La Paz, déjà... Tout le long du trajet (pour neuf heures de transport quasi dans le silence accompagné de la musique bolivienne traditionnelle), nous l’apercevons : l’Illimani qui nous observe. Nous avons tout de même tous un pincement au coeur, de n’avoir même pas pu l’approcher, cette mythique montagne... D’ailleurs, nous croyons que c’est toujours la montagne qui choisit qui la monte et quand; nous n’étions pas dû...

De retour à la Paz, l’horaire est tout de même chargé : visite de l’hôpital pour enfants où nous remettons notre 10 000 US$; Nancy, Patrick T et Jean-Philippe participent à une émission de télé bolivienne sur l’alpinisme; rencontre avec les journalistes du journal La Razon.

On se paye un bon resto et comme nous sommes totalement acclimatés à l’altitude, nous vidons les réserves de vin et de cognac du restaurant! Disons qu’on le mérite quand même.

Nous terminons en beauté lors d’une réception grandiose avec Mme Elba Morato de Tejerina.



L’évacuation d’urgence

Journal de bord: le 26 août 2013.

Lorsque le temps s’est éclairci le dimanche, on a pu constater l’énorme quantité de neige sur les montagnes nous entourant. Un décor splendide mais à la fois intimidant. C’est décidé, nous tentons notre chance pour sortir de « notre trou » ! Malgré notre volonté, un jeep ne pourra sortir du campement. Le plan est donc de marcher avec tout notre bagage et surtout se préparer à toute éventualité, même celle de devoir dormir à la belle étoile. Nous avons l’essentiel, soit des vêtements chauds et notre sac de couchage. Notre gros sac sera déposé dans l’autre jeep au bout du chemin impraticable. Nous laissons donc notre matériel technique, les tentes et le sac de Jonas (désolé) dans le jeep en quarantaine.






Une fois au bout, nous prenons notre photo avec la bannière du sommet des tout-petits, la larme à l’oeil. Ce n’est pas à cet endroit que nous avions prévu le faire...


Nous mangeons un petit sandwich et les boliviens font une montagne de bagage sur le toit et partons à l’aventure. Nous sommes 14 passagers alors certains doivent marcher (Patrick T et R, Nancy et Annie-Claude), Jean-Philippe Xavier et les trois autres boliviens les accompagnent. Pour les autres, c’est le jeep et la pelle pour déblayer la route.

















La route est intensément dangereuse. La neige accumulée est phénoménale et le précipice très près de la dite route. Tous mettent la main à la pâte, François a même failli faire de l’hyperventilation à forcer sur le jeep en altitude où il manque d’air. Il n’y a que les photos pour décrire cet intense trajet où nous ne savions pas si nous y arriverions. Ce fut beaucoup d’effort et de stress, mais une fois le pire passé, nous sommes tous dans le jeep souriants, n’en revenant pas d’avoir réussi notre évacuation...


Nous nous retrouvons dans un petit bled nommé Vialoco. Il n’y a qu’une pièce sans toilette pour toute notre équipée. Jean-Philippe s’excuse que ce ne soit pas dans les standards des Karavaniers. Peu importe, nous sommes contents d’être sain et sauf.


D'un défi d'ascension à un défi d'évacuation

Journal de bord: 24 et 25 août 2013.

À 4 heures du matin, nous sommes pratiquement tous prêts à partir pour attaquer l’Atoroma. Or, Jean-Philippe revient nous mentionner qu’il repassera vers 6h30. L’ascension de l’Atoroma est remise en question car la neige ne cessant de tomber, les risques d’avalanches sont trop élevés pour s’aventurer en montagne.

Dès 6h30, le verdict tombe. La neige ne cesse pas et la route est maintenant impraticable pour sortir du camp de base où nous nous trouvons. Même les chauffeurs boliviens indiquent que cela serait trop dangereux de tenter d’y sortir pour le moment. Or, un jeep a réussi à passer le col, mais s’y retrouve actuellement pris. Xavier notre guide bolivien nous mentionne que nous avons eu du temps exceptionnellement beau pour les treks des jours précédents, mais que nous connaissons présentement la plus importante tempête de l’année, selon lui.

Résultat, nous sommes en quelque sorte prisonniers au camp de base pour au moins 2 jours, sans rien y avoir à faire. Le moral est un peu bas, mais nous sommes tous conscients que notre sécurité doit primer sur notre puissant désir d’atteindre notre sommet.


Les vents sont puissants et nous devons pour les deux prochains jours se concentrer à d’abord conserver notre intégrité physique : bien se nourrir, boire beaucoup d’eau car nous sommes immobilisé à 5 000 mètres, se réchauffer et garder un maximum de positivisme. Jean-Philippe nous suggère de prendre l’air, marcher un peu même si c’est difficile. Il nous rassure en disant qu’il fut déjà isolé pendant 17 jours dans sa tente à -30°C. Merci, c’est rassurant, au moins il sait de quoi il parle, mais aussi probablement ce qui s’en vient…


Durant deux jours, nous avons eu froid, mais avons su garder le moral du mieux qu’on pouvait en se créant de petites activités dans ces lieux isolés en pleine tempête (faire des bonhomme de neige, on s’est raconter nos vies, parler à nos toutous, surtout Patrick Roy à sa petite girafe, boire du thé, les cuisiniers nous ont même fait un gros sac de pop corn et nous avons pensez faire un collier avec le kit de couture à Nancy, etc).

















Les trois boliviens pris avec nous on été d’un support inestimable. Ceux-ci se sont assurer que nous ayons toujours de l’eau, ont préparé nos repas et se sont assurer que nous ayons juste nous même à se préoccuper.

Il a neigé sans arrêt durant 36 heures. Cette expérience fut selon certain plus difficile qu’une ascension. Les journées sont longues, et la neige ne cessant pas, le verdict est finalement tombé : l’ascension de l’Illimani est maintenant devenue impensable. Nous devons tous à notre façon en faire notre deuil et se motiver à trouver un moyen de sortir d’ici. D’ailleurs, les boliviens nous informe du manque de gaz pour préparer la nourriture. Nous faisons le décompte de nos noix et powerbar... Nous devons sortir d’ici, et au plus vite...


La tempête transforme donc le défi d’ascension à un défi d’évacuation.


De Vaqueria nous attaquons un 5 000 mètres

Journal de bord: 23 août 2013.

Nous quittons le campement vers notre prochain objectif visible de notre point de départ : une aiguille à la forme très révélatrice. Que va-t-il nous arriver de spécial aujourd’hui...


La montée est très difficile, nous manquons d’air et les pauses se font rares. Boire de l’eau, se moucher ou aller aux toilettes demande maintenant un grand effort. Même Nancy ne prend aucune photo durant la montée.


Nous sommes fiers d’arriver au col à 5 000 mètres et les jujubes sont bons. Par contre, il fait froid et on tente de se réchauffer sous la roche pour se protéger du vent.


En plus, le ciel s’assombrit et Jean-Philippe nous demande de se dépêcher à commencer la descente. Nous ne prenons même pas le temps de dîner, les premiers flocons se matérialisent.

Rapidement, le sol est couvert de neige et le sentier est de moins en moins visible; les roches deviennent glissantes. Nous devons être vigilants. Un deuxième col de 5 000 mètres nous attend; nous redoublons de prudence.

Nous arrivons enfin à notre point de départ d’il y a 5 jours. Deux Jeeps nous attendent ainsi que l’ensemble de l’équipe qui nous a accompagné. Nous faisons la remise des pourboires à la méthode bolivienne et quittons en Jeep vers le camp de base de l’Atoroma, campement Mina Malla Chuma, dont l’ascension à 5 550 mètres est prévue pour le lendemain.

Dès notre arrivée, des vents violents nous compliquent la vie pour l’installation du campement. Après quelques moments d’observation, Jean-Philippe décide que c’en est assez pour les photos et demande formellement à un grimpeur de venir l’aider à tenir les toiles qui volent au vent. Ce n’est pas facile, la neige se met aussi de la partie. Nous nous préparons à un levé très tôt vers 4h00 pour se préparer à notre ascension.

De Alisuni à Vaqueria

Journal de bord: 22 août 2013.

On marche à flan de montagne, la vue est spectaculaire. On voit clairement de très loin notre trajet. Certains apprécient la vue du côté de la montagne évitant ainsi de regarder le dénivelé très escarpé. Les porteurs nous impressionnent, ils grimpent et dévalent les montagnes à tout allure avec une petite radio à la main. Un grand merci à ces forces de la nature pour leur courage et leur aide. 
 
On aurait pu prendre des centaines de photos toutes différentes tellement le décor était changeant et varié. Lacs, falaises, champs, chutes, WOW! Merci aussi à Jonas, on a séparé tes vivres essentiels : lingette humide et barre tendre! Et pour ne pas se chicaner, on donne les jujubes aux porteurs.




On voit au loin un mur de roches ressemblant à El Capitan. Nos guides examinent de loin le passage que nous devrons emprunter, étant bien inconscient de ce qui nous attend. Ils nous donnent peu de détails disant seulement que ce sera aérien.


Une fois sur place, nous n’avons pas besoin d’explication pour comprendre. Il s’agit d’un sentier d’environ un mètre de large avec un dénivelé verticale d’environ 600 mètres. Il y a même une croix indiquant la mort d’un marcheur, un guide bolivien. Super rassurant… Vous comprendrez que nous n’avons aucune photo, chacun se concentrant sur ses pas de façon très sérieuse et silencieuse.




 
Quarante minutes plus tard, on entent un gros «Tab#/$%?&! j’ai pas fais Katahdin, mais j’ai fait ce sentier de malade…» Ouf, c’est dernière nous.


On se rend à notre campement dans des paysages encore une fois extraordinaires. Henri prend le temps de décorer son campement avec un beau crâne de bœuf devant sa tente et nous fait même payer les douanes pour l’accès à la rivière près de sa tente un peu à l’écart. Après quelques jours sans se laver, Henri est d’ailleurs le seul qui a encore l’air propre!


dimanche 1 septembre 2013

La jungle, une journée avec du piquant

Journal de bord: le 21 août 2013 


Nous avons respecté l’éthique des Karavaniers qui suggèrent de ne pas laisser de traces malgré le désir de François à faire un feu de camp.


Nous nous réchauffons plutôt autour d’un thé;


Comme à l’habitude le trek commence en douceur et peu à peu nous entrons dans la végétation de plus en plus riche et verdoyante. On prend des photos de fleurs pour Sylvie.


Un arrêt apprécié de tous dans un village de 40 habitants où l’on enlève nos bottes... haaaa!


Deux jeunes enfants curieux de nous voir s’approchent et on ne peut résister à la tentation de partager notre lunch.

On reprend le trek en flanc de montagne. On monte et redescend les sillons. Le guide sait où l’on va, mais ne sait pas comment s’y rendre, il a perdu le sentier et ne le retrouve plus. Ce qui engendre des situations rocambolesques. On tentent de redescendre mais cela nous prend beaucoup plus de temps que prévu, ce qui en inquiète certains. D’autre comme Henri trippe comme un petit garçon et se croit directement projeté dans l’émission surviver. On se prend dans les fameux arbustes never leave me, cette plante au mille piquant pas très agréable. Même notre super guide Jean-Philippe n’est plus capable d’en sortir seul. Il perd sa calotte et la moitié de ses cheveux. Il commence à trouver qu’il arrive toujours quelque chose à notre groupe d’imprévu et croyez-nous il n’a encore rien vu!


On descend en écartant les branches épineuses et Patrick T. se concentre pour que ses genoux ne fasse pas de torsion. Merci à Manon pour son attelle bien utile.

On arrive enfin dans la pleine où une dizaine de taureaux nous attendent. Pas de chance, les filles ont toutes des chandails rouges et hésite à traverser. Tout se passe bien, personne ne fut attaqué.


La marche se poursuit et on croise un pont suspendu douteux. Jean-Philippe nous donne deux choix. Enlever les bottes et traverser la rivière avec plusieurs remous ou traverser le pont à pied où les planche pourries tombent. On doit donc tenter de s’appuyer sur les fils métalliques latéraux du pont. C’est l’option gagnante, aucun blessé!

Longue montée épuisante pour arriver au campement « Alisuni », une ancienne ferme de la région. Les porteurs n’y sont pas, on craint qu’ils se soient perdus eux aussi. Le problème est qu’il reste 15 minutes de soleil et qu’ensuite il fait vraiment froid. Personne n’a sa doudoune ni son linge chaud. Bon… plus de soleil. On commence à faire le décompte de nos trucs de survie… Comme par hasard, Jean-Philippe moins souriant qu’à l’habitude nous dit très calmement : « Bon ben… Tout le monde, on va ramasser des branches… et Nancy? As-tu ton briquet? » Tient tient, on dirait que l’éthique des Karavaniers n’a plus vraiment d’importance… O$%/ qui fait frette. On la trouve un peu moins drôle, sauf Henri bucheron dans l’âme qui arrache littéralement la plus grosse souche du coin.



Finalement, nous sommes si contents de voir arriver quelques porteurs. Mauvaise nouvelle, notre cuisinier Gustavo est tombé avec une lourde charge sur le trajet et ne pourra continuer de porter sa charge. Nous avons déjà 4 porteurs en moins ce qui oblige enfin Jean-Philippe et Xavier, nos guides, a commencé à travailler un peu! Ils vont donc assumer le transport des charges nécessaires pour nous.


Merci!

Un lama sauvé

Journal de bord: le 20 août 2013 


Levé comme hier à 6h00

Déjeuner dans la tente repas à 7h00

Départ de trek 8h00

Ce sera l’horaire des 6 prochains matins


Surprise ce matin en se levant

L’eau dans nos gourdes à l’intérieur de nos tentes est gelée

On a un trek de 6 à 7 heures de prévu, une descente de 1000 mètres


Décor grandiose, tous sont heureux après l’épreuve d’hier qu’aujourd’hui soit uniquement de la descente

Expérience de vie en décente


Un porteur et notre guide Xavier sauve sous nos yeux un lama enlisé dans la boue d’une rivière


Bain thermale pour les gars et les mollets des filles après notre jour de trek, on dort à 3 600 mètre, la basse d’altitude est appréciée pour tous


Problème important de batterie possiblement dernière communication avant le 23 août au soir ayant en soirée du transport en véhicule où nous pourrons recharger les batteries.

samedi 31 août 2013

Ils sont de retour!

Les grimpeurs sont revenus à Montréal vendredi soir vers minuit, au plus grand plaisir de leur famille. Nous leur souhaitons repos, anecdotes et un bon retour à la réalité.


jeudi 29 août 2013

Un flashback des évènements précédents

Au cours des prochains jours, les messages des précédentes journées d'expédition seront publiés. Toute la série du 20 au 27 août a finalement été envoyée.

Les grimpeurs seront de retour demain (vendredi le 30 août). Nous les attendons tous avec impatience à 23:30 à l'aéroport de Dorval. Soyez au rendez-vous!

Entrevue au journal La Razón

Cet article est disponible dans sa langue originale à cette adresse.
La traduction française est une gracieuseté de Elena Restrepo.

Grimpeurs donnent à l'Hôpital pour enfants

Des français [Québécois - NDLR] sont arrivés dans le pays pour gravir l'Illimani et aider les enfants brûlés.

Un groupe d'alpinistes français, la Fondation du Centre Jeunesse de Montréal (Canada), est venu dans le pays afin de grimper l'Illimani et faire un don aujourd'hui à l'Hôpital pour Enfants Brûlés.

«C'est la troisième fois que nous venons, la Bolivie est un pays magnifique et a de belles montagnes. Cette fois, l'objectif était de monter l'Illimani, mais a échoué à cause des chutes de neige, et aussi faire un don de 10% de ce que nous avons recueilli à l'Hôpital pour enfants", a déclaré hier le chef du groupe, Patrick Turcot.

Le don sera remis aujourd'hui à la chambre de brulés de l'hôpital. Il y a quatre ans, la Fondation avait déjà fait un premier don et le montant de cette année sera annoncé au moment de la livraison.

Turcot a déclaré avoir consulté un représentant du consulat de la Bolivie à Montréal au Canada, M. Walter Estensoro Borda et Mme Myriam Postigo de Estensoro, pour les aider à choisir les bénéficiaires en Bolivie. "Nous leur avons demandé où se situaient les plus grands besoins et ils nous ont référés à l'Hôpital pour enfants."

La Fondation est située au Québec, province du Canada habitée par des francophones, et travaille pour les enfants. Le groupe est composé de neuf alpinistes et chacun d'eux a travaillé à amasser 5 000$ en participant à plusieurs activités de financement, le montant minimum nécessaire pour le voyage plus le montant donné aux enfants du Canada et ici.

mercredi 28 août 2013

Repos, célébration et deuil de l'ascension

Après une nuit au chaud et bien méritée à l'hôtel, les grimpeurs ont rencontré la presse écrite (La Razón). Demain jeudi, ils iront tous rendre visite à l'hôpital pour enfants remettre une partie des fonds amassés. Finalement, certains d'entre eux participeront à une émission de télévision.

Ce soir, c'est la fête! Le groupe est resté soudé malgré les épreuves et l'isolement causé par la tempête de neige, qui s'est transformé en défi réel d'évacuation. Mais surtout, il faut faire le deuil du projet qui les a tous rassemblés: l'ascension de l'Illimani.

Mince consolation, l'ascension de tous sommets étant exclue pour au moins une semaine selon les guides de par les dangers d'avalanche. Et voici à quoi devait ressembler les villages environnants après la tempête (voir cet article en espagnol):

mardi 27 août 2013

De retour à La Paz

Selon les dernières nouvelles reçu des Karavaniers, les grimpeurs sont revenus à La Paz ce soir. Il n'y a pas eu d'autres communications pour le moment, sûrement qu'ils se reposent des derniers jours éprouvants. Dès que d'autres informations seront communiquées, elle seront ajoutées sur le blogue.

Demain ils ont une entrevue avec le journal Bolivien La Razon.

Tout semble indiquer que les mauvaises conditions météorologiques auront eu raison du projet d'ascension de l'Illimani...

lundi 26 août 2013

Dernière Heure: ascension retardée!!

Bon, me semblait bien que mon dernier post sur la météo au sommet de l'Illimani était un peu prématuré. Je me disais que j'allais ajouter un peu d'information en vue de l'ascension demain...

Mais selon les dernières nouvelles de cette après-midi, les grimpeurs sont toujours coincés dans la neige (plus de 50cm sont tombés) et font un lent retour vers la civilisation. Ils couchent ce soir dans un petit bled. Demain, ils devraient rejoindre le jeep qui les mènera vers La Paz. On s'attend à avoir plus d'information mardi soir.

Donc, pas de tentative d'ascension pour l'instant.

Plus de détails prochainement...

Ascension de l'Illimani en vue

Si tout se déroule comme prévu, les courageux grimpeurs et leur équipe devront entamer l'ascension de l'Illimani aux petites heures du matin. Selon ce site de météo en montagne (voir sous Liens Utiles, en haut à droite de la page; en anglais), ils devraient avoir des conditions gagnantes. Voici une image des prévisions à 5 500 mètre d'altitude, le point de départ:


Et à 6 400+ mètres, le sommet:


samedi 24 août 2013

Bloqué par la neige

Je viens de recevoir ce qui semble être les dernières nouvelles des grimpeurs. Leur problème de recharge des appareils électroniques tel que le téléphone satellite ainsi que l'ordinateur fait qu'ils ne pourront plus donner de nouvelles d'ici l'ascension de l'Illimani, à moins qu'ils ne trouvent un autre moyen de charger les appareils. Ils voudraient bien envoyer des photos ou simplement prendre tous les courriels et les commentaires mis sur le blogue, mais c'est impossible pour l'instant.

Patrick Turcot m'a laissé un long message qui se veut rassurant. Tout le monde va bien et ils sont bien adaptés à l'altitude. La condition physique et mentale est au beau fixe. Ce qui est loin d'être le cas avec la tempête de neige qui sévit ces derniers temps. Il est déjà tombé 25cm et les prévisions annoncent encore de la neige abondante. Bref, ils sont coincés à 4 800 mètres d'altitude, les routes étant impraticables. Ils ont donc pris la sage décision d'attendre quelques jours avant de poursuivre leur route. Ils ont amplement de nourriture en réserve. La suite des choses dépend de la météo. Il semblerait que le beau temps revienne dimanche soir, selon le site que j'ai indiqué plus bas (copié de nouveau).

Étant donné que les grimpeurs ne peuvent s'exercer en randonnée, ils en profitent pour compléter l'équipe en faisant des bonhommes de neige de Sylvie et Jonas! J'ai trouvé ça bien drôle quand j'ai entendu ça :)  J'imagine que ça passe le temps...

Finalement, les grimpeurs confirment qu'ils seront humbles devant leur montagne: l'Illimani!

Frédo le messager

vendredi 23 août 2013

Randonnées spectaculaires et tempête de neige

Les grimpeurs ont finalement pu donner des nouvelles. Un petit problème technique empêche de recharger le téléphone satellite et l'ordinateur portable dans le jeep, c'est pourquoi il n'y a pas eu de nouvelles photos d'envoyées.

Le moral est bon, l'équipe est en pleine forme! En fait, les grimpeurs sont extasiés devant tant de splendeur. Ce sont de loin les plus belles randonnées qu'ils ont faites.

Demain, ils devraient normalement entreprendre l'ascension du pic Atoroma à 5 565 mètres. Mais avec la tempête de neige qui fait rage, les grimpeurs ne pourront peut-être pas s'y rendre. À suivre...

L'ascension de l'Illimani est toujours prévue pour mardi le 27 août.

mardi 20 août 2013

Hommage à l’Illimanien Jonas

Le mal des hauteurs frappe une deuxième fois. Jonas a dû rebrousser chemin entre 4 500 et 5 000 mètre d’altitude. Encore une fois, la raison a prédominé car les conséquences de continuer auraient pu être désastreuses. Jonas, on est fier de toi.

Jonas s’est joint à l’équipe il y a plus d’un an débordant d’enthousiasme! Il n’a manqué aucune occasion de solliciter des fonds. Il a été un membre important à l’atteinte de notre objectif. Il a aussi apporté des ballons de soccer pour les enfants de Bolivie. Voila une marque de son grand cœur.

Jonas est apprécié pour son positivisme, sa joie de vivre et son engagement envers la cause des tout-petits. Il met la bonne humeur partout où il passe. Nous aimions le taquiner. Il mettait de l’enthousiasme dans le groupe et son absence nous manque déjà. Jonas, on aurait encore eu besoin de toi car on cherche encore la peanut!

Jonas, nous voulons que tu saches que nous t’aimons. Nous avons été témoin des efforts surhumain que tu as déployé pour relever le défi. On n’a pas eu le temps de te dire un vrai au revoir car tout c’est passé si vite, ta santé en dépendait.


Nous porterons tes souhaits au sommet car c’est un défi de groupe tout comme on l’a toujours fait depuis le début, c’est ensemble que nous avons atteint notre objectif. Soit fier de ce que tu as accompli car tu es sorti des rangs et de ta zone de confort pour contribuer au bien-être d’autrui. Tu es un héro Illimanien pour toujours et on a hâte de te retrouver avec la petite coccinelle pour une photo de groupe à l’aéroport.

Mission accomplie!

lundi 19 août 2013

Journée éprouvante

Aujourd'hui, la vraie préparation à l’ascension commence.

Le premier treck en altitude: Mina Nevada.

Ce fut une journée extrêmement difficile pour les grimpeurs.

Ils en ont bavé!










C'est avec détermination que les randonneurs atteignent 5 000 mètres. C'est une montée percutante avec ses 740 mètres de dénivelé, dont le dernier tronçon de 150 mètres avec une inclinaison de 45°. Ils doivent se frayer un passage à travers d'immenses roches, le sentier étant inexistant. Il faut vraiment travailler en équipe pour y arriver.










Le but de ce treck: tester la capacité de chaque grimpeurs. Car les six prochains jours seront vraiment en région isolée. Et ils doivent être à la hauteur...





Après une descente d'une heure et demie, les compagnons arrivent finalement au campement à seulement 4 600 mètres. Cela représente une autre grosse adaptation physique en altitude. Le corps s'en ressent. 





Malgré l'aspect éprouvant de la montée, les paysages sont hallucinants, comme en témoigne ces quelques photos. Nous avons vu plusieurs cols enneigés et un magnifique lac aux eaux turquoise.